Innsbruck et les plus belles cités historiques

Innsbruck fut jadis la ville préférée de l’empereur Maximilien I^er, et son symbole, le Petit Toit d’or, en témoigne encore de nos jours. Le monarque fit adjoindre cet encorbellement de prestige aux 2 657 bardeaux de cuivre dorés à chaud à une résidence à l’occasion de son mariage. Depuis lors, il pare la vieille ville, dont les façades de maisons baroques et gothiques datent pour la plupart de tout juste 500 ans. À seulement quelques pas de là se situent le Palais impérial, l’un des principaux monuments autrichiens, et l’Église de la cour. C’est également à proximité immédiate que se dresse depuis des siècles et des siècles le beffroi. En allant vers le sud, on rejoint rapidement la très chic Maria-Theresien-Straße, une artère piétonne aux palais baroques prestigieux et aux centres commerciaux modernes que clôt l’impressionnant arc de triomphe.

Se promener dans les rues historiques de Hall in Tirol, c’est pour ainsi dire s’accorder un voyage en plein Moyen-Âge. Du temps où la ville connût son âge d’or grâce à la production de sel. Sa vieille ville, avec ses maisons gothiques, est considérée comme l’une des plus belles et l’une des mieux préservée d’Autriche. Elle dépasse même en taille celle de la capitale régionale, Innsbruck. Au dessus de ses toits émerge le château Hasegg, véritable symbole de la ville. Il attire de nombreux visiteurs avec sa tour et son musée de la monnaie qui nous font découvrir le rôle essentiel que la ville a joué dans le développement des techniques de frappe monétaire. Enfin, on ne manquera pas d’admirer la grande beauté de l’Oberer Stadtplatz avec l’hôtel de ville qui fut jadis le château de la ville et a tout juste 700 ans.

Avec ses quelque 400 habitants, elle est assurément la plus petite ville d’Autriche, mais a pourtant tant à offrir : se déployant aux pieds d’un château fort du X^ème siècle, Rattenberg brille par son centre médiéval. On y admire le style très particulier Inn-Salzach où les maisons aux façades souvent bigarrées sont liées pour former de petits ensembles fermés. Sa réputation en matière d’artisanat verrier traditionnel va bien au-delà de la vallée de l’Inn. Encore de nos jours, l’on peut y observer certains souffleurs de verre à l’œuvre et admirer la grande diversité de leur production, des bijoux aux cristaux de verre. Outre le musée de l’artisanat, le visiteur découvrira bien des choses intéressantes au musée des Augustins qui héberge des trésors artistiques tyroliens remontant à jusqu’à 900 ans.

C’est l’imposante forteresse se dressant en son centre qui a donné à Kufstein son nom. Symbole incontesté et reconnaissable entre tous de la ville, ce château fort domine depuis plus de 800 ans les berges de l’Inn. Il accueille, outre différents musées et expositions, l’orgue des héros, plus grand orgue de plein air au monde. Tous les jours à midi, les mélodies qui y sont jouées résonnent dans toute la ville. La vieille ville se déploie aux pieds de la colline de la forteresse. L’un de ses joyaux est la Römerhofgasse avec ses maisons tyroliennes traditionnelles richement décorées. Des bâtiments Jugendstil de prestige parent certains quartiers de la ville, et on ne manquera pas de faire un tour à la Wasserbastei, bastion situé au bord de l’Inn et qui faisait jadis partie des remparts médiévaux.

Si la légendaire station de Kitzbühel est avant tout connue pour le Hahnenkamm et sa redoutable piste de la Streif, elle a, avec sa région, bien plus encore à offrir. Ainsi, les visiteurs de la cité du chamois apprécient particulièrement ses bâtiments typiquement tyroliens aux balcons généreusement fleuris. Dans les rues romantiques de la vieille ville et la zone piétonne moderne, flânant de petits magasins en boutiques, de bons vieux restaurants en temples de la gastronomie, sans oublier les hébergements de haut vol, c’est à pied que l’on découvre au mieux cette cité historique. Sans oublier de s’arrêter au musée de Kitzbühel qui nous offre un aperçu unique de l’histoire et de la culture locale et une collection d’art tournant notamment autour des œuvres d’un enfant du pays, le peintre Alfons Walde.

À la belle saison, un vent de Méditerranée souffle dans les rues de la vieille ville de Lienz. On le voit bien avec les palmiers que l’on rencontre en flânant dans la ville : l’Italie n’est pas loin. Le cœur culturel, économique et social de l’Osttirol brille par ses nombreuses attractions. Le château de Bruck, son symbole, trône superbement au dessus de l’Isel ; vieux de plus de 750 ans, il fut jadis résidence des comtes de Görz et abrite désormais un musée et un lieu d’expositions. On y remarquera notamment l’importante collection d’œuvres des peintres originaires de la région Albin Egger-Lienz et Franz Defregger. Au nord de la gare, la somptueuse vieille ville invite à la flânerie autour du château de Lieburg, de la petite église Saint-Antoine et du monastère franciscain. Avec au passage une foultitude de petits cafés, de magasins, de boutiques et d’entreprises artisanales.