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Conseils pour un week-end à Innsbruck

À Innsbruck, le style de vie urbain se mêle à l'ambiance alpine : la capitale du Tyrol est nichée entre les montagnes du Karwendel et les Alpes de Stubai et de Tux. L'alliance de l'aventure en plein air, du charme historique et de l'authentique hospitalité tyrolienne fait de la ville une destination unique en toute saison.

VENDREDI APRÈS-MIDI

  • Maison de la musique
  • Église impériale de la cour
  • Vieille ville d'Innsbruck
  • Toit doré
  • Château d'Ottobourg
  • Cathédrale de St. Jakob

SAMEDI

  • Quartier de St. Nikolaus
  • Marché couvert d'Innsbruck
  • Maria-Theresien-Straße
  • Place du Landhaus
  • Porte triomphale

DIMANCHE MATIN

  • Quartier de Wilten
  • Château d'Ambras

Vendredi après-midi

Nature, tradition, innovation

La Maison de la musique est le point de départ idéal d'un tour d'exploration. Le reflet de la façade moderne en verre capture, côté nord, tout ce qu'Innsbruck représente en somme : la vieille ville témoigne de l'histoire médiévale de la ville, l'église impériale de la splendeur de la Renaissance, le palais impérial de l'éclat baroque et la chaîne du Nord, qui trône en arrière-plan au-dessus de tout, évoque le lien avec la nature et les activités sportives.

Depuis le toit-terrasse, la vue panoramique est impressionnante : Au sud, on voit l'église des jésuites, le lycée académique riche en traditions (fondé en 1562 par les jésuites en tant qu'école de latin), la montagne locale Patscherkofel et le Bergisel avec son tremplin de saut. Derrière, se dressent les Alpes de Stubai. En direction du nord-ouest, le regard porte sur la vieille ville jusqu'au Hafelekar, but de randonnée très apprécié, puis sur le quartier de Hötting. En le voyant, on comprend aussi le dicton vieux de plusieurs siècles : "Hötting est un royaume et tout autour se trouve l'Autriche".

Place des Franciscains et église de la cour

L'église impériale (Hofkirche) se trouve en face de la Maison de la musique. Elle abrite l'impressionnant tombeau d'apparat (mais pas la dépouille mortelle) de l'empereur Maximilien Ier, gardé par 28 statues de bronze grandeur nature (les "Schwarzmandern"). Le combattant tyrolien pour la liberté Andreas Hofer est enterré dans la nef latérale gauche de la Hofkirche.

En passant sous l'arc de la porte de la Hofkirche, on arrive à la Franziskanerplatz. Le samedi, des marchés aux puces et des brocantes invitent à la découverte, et en été, plusieurs glaciers attirent les visiteurs. Si vous souhaitez manger italien, le restaurant Il Convento (12 points Gault Millau) est l'endroit idéal. Juste derrière se trouve la Lechle-Haus, l'un des plus anciens bâtiments du centre-ville, dans lequel des travaux de rénovation ont même permis de mettre à jour des parties de l'ancien mur de la ville et un plafond en bois du 13e siècle.

Le Moyen Âge à portée de main : un tour dans la vieille ville

Si vous flânez des douves du château vers la vieille ville, faites un petit détour par la Schlossergasse pour vous rendre au café Munding. Propriété de la famille depuis 1803, le plus ancien café de la ville invite non seulement à boire un café et à manger des gâteaux, mais aussi à faire de petites découvertes : Dans une vitrine se trouve le premier batteur à pâte mécanique d'Innsbruck (importé directement d'Amérique en 1850), tandis que le café sort toujours d'une légendaire machine Faema (achetée en 1964 à l'occasion des Jeux olympiques d'hiver). Sur la façade, le tableau Mariahilf de Lucas Cranach l'Ancien, réalisé en 1529, donne sur la place. Bien qu'il ne s'agisse que d'une copie, cela vaut la peine d'y jeter un coup d'œil, car l'original est exposé dans la cathédrale d'Innsbruck exclusivement pendant le Carême et l'Avent.

Au 10 de la Kiebachgasse se trouve l'une des plus belles cours intérieures de la ville. Elle n'est pas accessible au public, mais on peut l'apercevoir depuis la table la plus éloignée du restaurant " Weißen Rössl". C'est ici qu'ont été tournées en 2002 quelques scènes du film "La liberté de l'aigle" avec Tobias Moretti dans le rôle d'Andreas Hofer. Le bâtiment de style gothique tardif date de la fin du 13e siècle. Au 18ème siècle, les pièces ont servi de salles de classe pour l'école normale thérésienne.

Au croisement de la Kiebachstrasse et de la Seilergasse, on se trouve au "Vier-Viecher-Eck". Au Moyen Âge, les marchands de bétail s'y bousculaient. Pendant des siècles, des auberges portant des noms d'animaux invitaient à manger à ce coin. Du quatuor Goldener Löwe, Goldener Hirsch, Roter Adler et Weißes Rössl (le cheval blanc) il n'existe plus que le dernier, qui, à côté de la Wilderin situé dans la Seilergasse 5, propose des plats régionaux pour tous les moments de la journée. Jusque dans les années 1960, le "Vier-Viecher-Eck" servait de lieu de transbordement aux blanchisseuses de Sellrain, qui s'occupaient du linge sale de la population d'Innsbruck.

Au bout de la Kiebachgasse se trouve l'hôtel Kiebach, chargé d'histoire. Goldener Adler (Aigle d'or). C'est ici qu'Andreas Hofer a prononcé l'un de ses discours légendaires le 15 août 1809 devant une foule de défenseurs du pays. On peut lire un extrait de ce discours dans la pierre encastrée de la tonnelle en face de l'entrée de l'hôtel. Mais Andreas Hofer n'est pas le seul hôte de marque que l'hôtel a accueilli depuis 1390. Des personnalités telles que Goethe, Mozart ou Jean-Paul Sartre y ont également séjourné.

En face de l'hôtel, entre l'Inn et le Goldener Dachl, trône l'Ottoburg, la résidence d'origine des comtes d'Andechs et l'un des plus anciens bâtiments de la ville. Cinq salles d'origine vous invitent à manger dans une atmosphère historique.

Le joyau de la vieille ville est le "Goldene Dachl" (toit doré) avec ses 2.657 bardeaux de cuivre dorés à chaud. L'empereur Maximilien avait fait livrer le cuivre de la mine d'argent et de cuivre de Schwaz. Personne ne sait exactement combien de kilos d'or se trouvent réellement sur le toit de l'oriel. Le premier vol de bardeaux connu remonte à 1750, suivi d'incidents similaires en 1998 et 2007. En 2012, sept bardeaux ont même été dérobés lors de travaux de rénovation, mais ils ont finalement tous retrouvé leur chemin vers le toit. Les 'voleurs honnêtes' restent inconnus à ce jour.

Autour du Goldene Dachl et du musée de l'empereur Maximilien qu'il abrite, les observateurs attentifs reconnaîtront quelques-unes des ruelles de la série Netflix austro-allemande "Totenfrau" (Femme morte), inspirée du best-seller de l'auteur tyrolien Bernhard Aichner. Les piliers sismiques en pierre biseautés sont visibles sur de nombreuses façades de maisons dans les ruelles. Ils ont été ajoutés aux bâtiments à la fin des années 1770, après que la terre ait tremblé plus de 100 fois en une seule année.

Derrière le Goldener Dachl s'ouvre la place de la cathédrale. Seule place fermée de la ville, elle offre une ambiance historique avec vue sur la cathédrale Saint-Jacques et la maison du compositeur de la cour Marc Antonio Cesti. Actuellement, une partie d'un ritsche (système de canalisation médiéval), découverte lors de travaux de pavage, est exposée devant la place. Le meilleur moyen de profiter de la place de la cathédrale est de s'asseoir sur les bancs sous les arbres. Alternativement, le bar Renard et lièvre situé dans la voûte antique, propose des boissons créatives et des vins naturels.

Dans la Hofgasse adjacente se cache un curieux joyau, la maison dite des géants (numéro 12). Construite en 1480 pour le géant du château Nikolaus Haidl, qui mesurait 2,20 mètres, elle est aujourd'hui célèbre pour son arc de chuchotement : deux rigoles en pierre courbées à droite et à gauche de la porte transmettent des messages chuchotés d'un côté à l'autre de l'arc. Il paraît que les vœux murmurés à l'arc se réalisent effectivement...

Après notre promenade de la Maison de la Musique à la Maison des Géants en passant par la place des Franciscains, nous sommes ainsi revenus non loin de notre point de départ et pouvons terminer la journée tranquillement dans la vieille ville.

Samedi matin

À la sortie de la vieille ville, le pont de l'Inn mène au quartier Saint-Nicolas. Vers 1170, il a été le premier lien entre la rive sud et la rive nord et a également donné son nom à la ville. Juste derrière se trouve le Waltherpark avec ses vastes espaces verts ainsi que ses terrains de jeux et de sport. À l'initiative du professeur de littérature tyrolien Ignaz Vinzenz Zingerle, le parc a été dédié au 19e siècle au poète de moyen haut allemand Walther von der Vogelweide, dont la statue se trouve aujourd'hui devant le terrain de basket-ball.

C'est précisément à cet endroit que se trouve une petite plateforme d'observation sur les rives de l'Inn : le "Dürerblick". Les historiens de l'art supposent que c'est à cet endroit précis qu'Albrecht Dürer a esquissé la première vue colorisée de la ville d'Innsbruck en 1494. L'original est accroché à l'Albertina à Vienne, une copie est encastrée dans le pilier gauche de la plateforme.

Derrière le Waltherpark, l'Innstraße invite à se plonger dans l'ambiance nostalgique de Saint-Nicolas. Les façades classées monument historique offrent des motifs photographiques pittoresques, tandis que les magasins gérés par leurs propriétaires invitent à fouiner. La meilleure façon de déguster une bière fraîche est d'aller au Bier-Krügerlune auberge traditionnelle très appréciée des habitants. Pour des souvenirs particuliers, un détour par le magasin Seifen Walde (savon Walde)la plus ancienne savonnerie d'Innsbruck (fondée en 1777). Le samedi matin, le marché fermier de la Hans-Brenner-Platz propose aux visiteurs des spécialités régionales. En décembre, l'odeur du vin chaud et du kiachl embaume le marché de Noël rustique et plein d'ambiance.

C'est l'un des slogans de la ville d'Innsbruck. Après avoir fait le tour de St. Nikolaus, des arbres ombragés, des bancs et des vues invitent à la détente le long des deux rives de l'Inn. Le point de départ idéal pour une promenade est la place du marché près du pont sur l'Inn, où les petits bars et restaurants se succèdent - parfait pour reprendre des forces entre deux. Alors que ce sont surtout les étudiants qui aiment s'y retrouver pour se détendre, le décor de la rangée de maisons colorées de Mariahilf offre l'un des meilleurs spots Instagram de la ville. À quelques pas de là, le marché couvert attire avec ses restaurants, ses cafés et ses spécialités fraîches.

Le samedi après-midi

Entre la vieille ville et la porte triomphale : la Maria-Theresien-Straße

L'après-midi se déroule parfaitement dans la principale rue commerçante d'Innsbruck. Entre boutiques traditionnelles et marques internationales, on y trouve tout ce que l'on peut désirer - et un centre commercial à l'histoire mouvementée : en 1908, le grand magasin Tyrol a été fondé par les familles juives Bauer et Schwarz. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il a été aryanisé de force et transféré à l'entrepreneur allemand Ferdinand Kraus. Après la guerre, la ville d'Innsbruck a repris le bâtiment qui porte son nom actuel depuis 1966. En 2010, le célèbre architecte britannique David Chipperfield a réaménagé le bâtiment. Les ouvertures décalées de la façade reproduisent la rangée de maisons historiques de la rue, tandis qu'à l'intérieur, la coupole de verre inondée de lumière s'ouvre sur le panorama de la montagne.

Conseil: au deuxième étage, le musée numérique de la Experience Tirol permet de découvrir l'histoire et la culture du Tyrol d'une manière jusqu'alors inédite, via le cinéma interactif et la réalité virtuelle.

Histoire de changement : la Landhausplatz (Eduard-Wallnöfer-Platz)

Un petit détour par la Fuggergasse mène de la Maria-Theresien-Straße à la Landhausplatz - idéal pour faire une pause avec un café et des gaufres au Breakfast Club. La place a été réaménagée de façon moderne pour la dernière fois en 2008. Aujourd'hui, c'est surtout la scène urbaine des skaters qui s'y retrouve autour des 36 arbres nouvellement plantés (un pour chaque député du Landtag, comme le pensent les Innsbruckois avec un clin d'œil). L'imposante Landhaus à l'est de la place, construite en 1938 en tant que "Gauhaus", rappelle par son architecture le Reichstag de Berlin. Mais si l'on regarde attentivement, on s'aperçoit que la façade n'est pas droite, mais légèrement courbée (une allusion aux ailes de l'aigle tyrolien).

L'aigle trône aussi majestueusement sur le monument de la Libération au centre de la place, érigé par les occupants français en 1948 à la mémoire des Innsbruckois tombés au combat. La porte en marbre blanc présente cinq ouvertures dont les grilles en fer forgé restent symboliquement ouvertes en permanence. D'autres monuments, tels que le monument au pogrom, la fontaine de l'unification et le socle Maultasch, sont disséminés le long des grands côtés de la place.

Lieu de deuil et de joie

À l'extrémité sud de la rue Marie-Thérèse se dresse la porte triomphale, construite en 1765 à l'occasion du mariage de l'archiduc Léopold - fils de Marie-Thérèse - avec la princesse espagnole Marie-Ludovica. À l'origine, il s'agissait d'une arche en bois décorée pour l'occasion, mais l'impératrice fit construire l'édifice en pierre après le décès inattendu de son mari François-Étienne pendant les festivités. Aujourd'hui, la fresque sur le côté nord rappelle sa mort, celle sur le côté sud le mariage. Les pierres de taille du portail proviennent de l'ancienne porte du faubourg.

Finir le dimanche en beauté

Le joyau d'Innsbruck : Wilten

Derrière la porte triomphale commence Wilten, autrefois station militaire romaine (Veldidena), rattachée à Innsbruck depuis 1904. Le quartier accueille ses visiteurs avec une charmante culture de café - comme au Kater Noster, karaffu, Heublumeou dans le WILTENoù l'on peut prendre un brunch le matin et déguster des cocktails l'après-midi. En outre, Wilten abrite de nombreuses boutiques et petites galeries d'art décorées avec soin.

Le centre du quartier est la place Wiltener Platzl, un lieu à l'ambiance méditerranéenne. C'est ici qu'a lieu en hiver le marché de Noël avec des exposants de Wilten et en été la vie en plein air. À recommander : le café culturel Le Murge dont le siège se trouve dans une jolie maison Biedermeier, la librairie romantique Daffodils au 36 de la Leopoldstraße et pour les affamés, le restaurant végétarien-vegan Olive juste à côté.

Conseil: si vous cherchez une expérience culinaire végétarienne ou végétalienne particulière à Innsbruck, vous êtes au bon endroit. One Green Table à Pradl est l'endroit idéal. Tous les clients y mangent à une seule grande table. On y sert un menu créatif à cinq plats qui change tous les jours (toujours bio, régional et de saison).

Les sightseers les moins chers : lignes 6 et J

Si vous vous trouvez de toute façon à Wilten - par exemple près de la basilique, de l'auberge Bierstindl ou le tremplin de saut à ski Bergiselschanze conçu par Zaha Hadid - a l'occasion de s'asseoir spontanément dans le tramway de la ligne 6. Depuis plus de 100 ans, le "Waldbahn" serpente tranquillement hors de la ville en direction d'Igls. En chemin, il s'arrête entre autres au château d'Ambras, au cercle d'arbres mystique et celtique de Tantegert et à l'idyllique lac de Lans. Depuis le terminus d'Igls, on peut ensuite prendre le bus J pour monter confortablement de l'autre côté de la vallée jusqu'à Hungerburg.

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