Sur l'étape de la Voie de l'aigle vers l'Arlberg, on fait des rencontres hautes en couleurs: une mer de magnifiques fleurs alpines, mais aussi un passage semé d'embûches techniques. Cette dernière randonnée n'est cependant pas aussi difficile que celles des jours précédents. On respire donc encore une fois à fond l'air de la haute montagne et on profite consciemment des beautés de la nature. De nombreuses prairies en pente verdoyantes bordent le chemin, et le paysage montagneux est imposant. Après le refuge de Leutkircher Hütte, on passe sous quelques sommets marquants, le Valluga et le refuge d'Ulmer Hütte, avant d'arriver à St. Christoph am Arlberg. Après avoir suivi l'aigle aux ailes déployées sur 320 magnifiques kilomètres de randonnées, on est arrivés à destination !
Informations utiles sur l'étape
Histoire alpine de l'aigle · La confrérie de Saint Christophe. Heinrich Findelkind (« Henri l'enfant trouvé ») avait réellement été un enfant abandonné devant une porte, celle des Mayr à Kempten, qui avaient déjà neuf fils. Le père de famille maltraitait ses enfants, et particulièrement son beau-fils qui finit par s'enfuir. Dans l'Arlberg, il fut recueilli par deux prêtres et devint d'abord porcher, puis porteur de l'épée du chevalier pieux « Jackl » à St. Jakob. Beaucoup de marcheurs se perdaient alors sur l'Arlberg, se blessant grièvement lors d'accidents ou perdant la vie dans les tempêtes de neige. Heinrich et ses valets, sauveteurs en montagne bien avant l'heure, partaient régulièrement à la recherche de ces malheureux, depuis les cols jusqu'à la vallée de Stanzertal, et sauvèrent bien des vies. En 1386, la confrérie de Saint Christophe fut créée à son initiative, un hospice et une chapelle furent construits. En 1415, la confrérie comptait déjà 2 000 membres, des hommes riches ou pauvres, nobles ou roturiers, ecclésiastiques ou laïcs. En 1784, elle fut dissoute par l'empereur Joseph II, et renaquit en 1962. Elle rassemble aujourd'hui plus de 20 000 membres. Les cotisations et les dons permettent de soutenir des familles tombées dans le besoin.
Vue de l'aigle · Comme on a la plupart du temps les yeux rivés sur le chemin, on ne peut pas la manquer : la terre rouge sur la partie de la randonnée entre le chalet de Kaiserjochhaus et le refuge de Leutkircher Hütte. Par contre, pour les belles fleurs alpines, on a besoin d'un regard avisé, celui que l'on a rodé au long de toutes les étapes précédentes.
Défi de l'aigle · Le passage entre le refuge de Leutkircher Hütte et Kapall se fait sur un sentier étroit parcourant un terrain abrupt et difficile où le risque de glissade est bien réel, notamment par temps humide. Un pied sûr est absolument nécessaire. Mais ceux qui entretiennent ce chemin ont bien fait leur travail : par-ci, par-là, des sécurisations nous aident. Sur une partie du chemin vers Bacheregg, il peut y avoir de la neige dans une des cavités jusqu'à mi-juillet.<