Aujourd'hui, c'est tranquille : On plane entre ciel et montagne à bord du téléphérique du Rofan pour rejoindre Maurach dans la vallée. Les yeux se plongent alors dans le beau lac d'Achensee, les pieds, eux, marchent ensuite le long de sa rive sud / sud-ouest jusqu'à Pertisau. Dans la vallée de Falzthurntal, on commence par une partie asphaltée vers les auberges de Falzturn et Sennhütte, puis un sentier forestier mène à l'alpage de Gramaialm avant de continuer vers le fond de la vallée en direction du refuge de Lamsenjochhütte. Pour l'atteindre et ainsi arriver à destination, il faut surmonter une pente abrupte traversée cependant par des sentiers qui serpentent jusqu'au col. Ce dernier effort vous a éreinté ? Vous êtes pour ainsi dire devant la porte du refuge.
Informations utiles sur l'étape
Histoire alpine de l'aigle · Le refuge de Lamsenjochhütte et l'avalanche. Le 11 mars 1908, la direction du Club alpin allemand section Oberland reçut un télégramme dramatique : « J'y ai été tout est détruit sur le Lamsen – Wastl ». Qu'est-ce qui s'était passé ? Une avalanche poudreuse avait emporté le premier refuge de Lamsenjochhütte, qui n'était en service que depuis une saison. Et le « Lamsenwastl » Sebastian Schrettl était aussi détruit : ce guide de montagne et gardien du refuge de Falkenhütte, devenu par la suite légendaire, avait participé activement à sa construction. Renoncer ? Hors de question pour les pionniers de l'alpinisme. Quatre semaines plus tard, l'assemblée générale du Club alpin allemand section Oberland décida la reconstruction à l'unanimité. Les 26 et 27 juin 1909, le nouveau refuge, situé à 200 mètres à l'est de l'ancien, fut inauguré avec faste et avec un tel intérêt public que ce fut une vraie avalanche de visiteurs venus par trains spéciaux de Munich qui déferla cette fois-ci sur le chalet. Cela assura la pérennité du refuge dont la gestion fut assurée jusqu'en 1938 par un couple, les Kofler.
Vue de l'aigle · En chemin vers le refuge de Lamsenjochhütte, on entre par la vallée de Falzthurntal dans le Karwendel. Là, jetez coup d'un œil sur les nombreux cirques glaciaires (« Kar », au Tyrol), cela vaut le coup. Ce sont des dépressions en forme de cuvette situées en contrebas de sommets et de crêtes, qui ont été formées par des petits glaciers. Le nom de Karwendel vient cependant probablement du Germain Kérwentil (« tourneur de javelot ») qui possédait une ferme près de Scharnitz, dans la partie haute de la vallée de l'Inn. Le secteur fut nommé « Kerwéndelau », soit le bois de Kerwéndel, les alpages appartenant à la ferme Karwéndl.
Défi de l'aigle · Une friction avec de l'huile de roche tyrolienne régénère les jambes fatiguées, et on peut l'acquérir au « Vitalberg » de Pertisau. Son odeur prononcée pourrait cependant irriter les narines de certains compagnons de route. Le mieux, c'est finalement que tout le groupe s'en enduise. Ainsi « dopés », les alpinistes chevronnés pourront ajouter le Lamsenspitze (2 508 mètres; montée sécurisée par câbles, passages exposés) à leur tableau de chasse.
Informations utiles sur l'étape Histoire alpine de l'aigle · Le refuge de Lamsenjochhütte et l'avalanche. Le 11 mars 1908, la direction du Club alpin…