L'ambiance citadine vous manque ? Ça tombe bien ! Le but de cette étape de la Voie de l'aigle est Innsbruck, capitale de la région du Tyrol. Tout commence en empruntant un ancien chemin muletier en direction du Lafatscher Joch, puis le sentier Wilde Bande en direction du cirque Stempeljochkar. Ensuite, ça monte dur jusqu’au col de Stempeljoch, avant de redescendre doucement vers le refuge de Pfeishütte. On rejoint en légère côte la dépression Arzlerscharte et c'est là que commence le « Goetheweg », le chemin de Goethe. Ça remonte dur jusqu’à la Mandlscharte, avant de poursuivre vers le cirque Mühlkar. De nouveau la grimpette entre la Gleirschspitze et la Mandlspitze. Mais quelle récompense : le regard s’ouvre sur la vallée de l'Inntal et ses chaînes de montagne alentour, comme sur les majestueuses Alpes de Tux et de Stubai. Le chemin Goetheweg nous guide, épaulé maintenant quelques étages plus bas par la rivière Inn et ses multiples reflets. Depuis le sommet Hafelekar, on salue une dernière fois « Frau Hitt », l'emblème de pierre d'Innsbruck, avant de rejoindre la vallée à bord du téléphérique de la Nordkette. Voilà enfin Innsbruck : à nous les balades dans la vieille ville historique, le lèche-vitrine, les visites touristiques, l'excellente gastronomie et la culture passionnante !
Informations utiles sur l'étape
Histoire alpine de l'aigle · Les sauvageons du « Wilden Bande ». En 1878 fut fondée au col du Stempeljoch la « 1ère société alpine Wilde Bande ». Elle fit maintes fois honneur à son nom (« bande de sauvages ») en construisant dans les pires conditions entre autres le refuge de Bettelwurfhütte en 1893. Le sentier de « Wilde-Bande-Steig », montant du Lafatscherjoch au Stempeljoch, est aussi le fruit du travail de cette association d'alpinistes intrépides. C'est d'ailleurs par le Stempeljoch, à 2 215 mètres, que du bois coupé dans les vallées du Karwendel fut transporté, au prix de grands efforts, dans la vallée de Halltal. Il y était nécessaire pour sécuriser les huit galeries principales de la mine de sel car le massif du Haselgebirge où elles se situaient était très friable. Des animaux de bât transportaient le bois jusqu'au Stempeljoch, depuis le col, on le faisait glisser sur des champs de neige vers la vallée d'Isstal. La construction du train (1858) mit fin à ce transport du bois astreignant et très dangereux par le Stempeljoch.
Vue de l'aigle · La station météorologique du Hafelekar est aussi un observatoire de rayons cosmiques en altitude de l'université d'Innsbruck. Il a été créé à l'initiative du prix Nobel de physique Victor Franz Hess (1883-1964). Par une fenêtre, on peut parcourir du regard les débuts de la physique des hautes énergies. La vue sur la vallée de l'Inntal qui se déploie sous nos pieds le long du Goetheweg a aussi quelque chose d'hautement énergisant. La ville vous salue !
Défi de l'aigle · Les plus casse-cou se lanceront dans une descente folle sur le « Nordkettenbahn Singletrail ». C'est l'un des parcours de VTT les plus longs et les plus difficiles d'Europe, et il démarre à la Seegrube. En s'y arrêtant lors de sa descente en téléphérique depuis le Hafelekar, on pourra admirer les pédaleurs les plus intrépides y faire chauffer leurs montures à roues crantées.