Bon à savoir

7 types de montagnes que l'on rencontre au Tyrol

C'est évident : il y a aussi des raisons très personnelles pour lesquelles on aime aller en montagne. Mais si l'on creuse un peu, on s'aperçoit rapidement que certaines motivations ne sont pas l'apanage de certains grimpeurs ou randonneurs. Comme toujours dans ces cas-là, les types mixtes sont plutôt la règle que l'exception.

1. le frontalier qui ne se doute de rien

Tout le monde va à la montagne. Tout le monde peut le faire. Et puis on se retrouve là, équipé des chaussures de trekking les plus chères que le magasin spécialisé avait en stock, mais sans aucune idée. Et à proprement parler, ce genre de touristes de montagne sans idée précise fait déjà partie des frontaliers. En effet, qu'il s'agisse d'une petite randonnée de quelques centaines de mètres ou d'une voie d'escalade à travers la paroi rocheuse, on sort de sa zone de confort et on teste ses propres limites. Mais cela n'a pas toujours été le cas. Jusqu'au 19e siècle, presque tout le monde évitait les montagnes par peur - des mythes et des légendes circulaient autour de ces rochers sombres et dangereux. Ce n'est qu'avec l'arrivée du tourisme, qui a attiré les touristes alpins romantiques dans les montagnes, qu'un véritable culte des frontaliers a vu le jour. C'est au plus tard avec l'alpiniste de l'extrême Reinhold Messner, originaire du Tyrol du Sud, qui n'acceptait guère de limites de performance dans les années 1960 et 1970 (mais qui, plus tard, n'a cessé de plaider pour le respect des limites naturelles en montagne), que beaucoup veulent participer personnellement à l'écriture de l'histoire de l'alpinisme.

2. la dure à cuire

Les vrais alpinistes ne connaissent pas la peur. Ils n'ont pas le vertige, ont le pied sûr et ont de toute façon déjà tout fait, ce à quoi les gens normaux n'osent même pas penser dans la vallée. Reste à savoir si les alpinistes de la catégorie "sans peur" ressentent bien de la peur. Mais l'admettre serait un affront narcissique. S'il y a des peurs, il faut y faire face. Et puis il y a ceux qui cherchent à avoir peur. Oui, qui éprouvent même du plaisir à le faire, un "plaisir de la peur" pour ainsi dire, comme l'a qualifié un jour le psychanalyste Michael Balint. Le frisson de savoir que l'on vient de se dépasser et que l'on a réussi. La dopamine est alors libérée en quantité particulièrement importante, ce qui entraîne une sensation de plaisir accrue. Une ivresse sportive qui déclenche dans le cerveau un effet similaire à celui de certaines drogues. Il y a donc aussi un risque d'addiction, en se mettant toujours plus en danger pour ressentir la même euphorie avec encore plus de peur.

3. la sportive trop ambitieuse

Toujours sur le qui-vive, toujours le bourdon. Ce type de personne n'a pas une minute de calme en montagne. Une pause ? Non, merci. Après avoir rapidement avalé la barre énergétique, on repart déjà. Ici, on est loin de la randonnée tranquille. Il va à la montagne pour se dépenser et travailler sa forme physique. Très clairement, l'activité sportive est au premier plan, ce qui se voit aux chaussures légères, au mini-sac à dos et aux lunettes de soleil high-tech. Tout poids est considéré comme un poids inutile. Il s'agit d'arriver le plus vite possible au sommet - mais aussi de redescendre rapidement. La vue, si elle existe, est secondaire. Tant que l'athlète ne traîne personne avec lui, il n'a qu'à le faire. La prudence est toutefois de mise lorsque cela tourne à la torture et à l'obligation. Comme si un surmoi sévère obligeait l'athlète à se surpasser sans cesse - comme l'écrit le psychothérapeute et chercheur en sport Alexis Konstantin Zajetz dans un article sur la "psychologie du dépassement de soi". Dans ce cas, même le plaisir de l'effort passe à la trappe. Cela devient désagréable lorsqu'un groupe entier s'épuise en montagne bien au-delà de sa mesure saine, parce que certains individus pensent qu'ils doivent absolument venir à bout de leur volume d'entraînement.

4. l'étoile sociale

Que ce soit à deux, à cinq ou plus. L'essentiel est d'être ensemble et de pouvoir vivre de bons moments en famille et entre amis. Ce qui semble super beau et compréhensible peut rapidement se transformer en son contraire. Au plus tard lorsque le smartphone est sorti et que le panorama de montagne est partagé avec l'ensemble de la communauté sociale. Tout le monde doit voir à quel point la tenue de randonnée coûteuse est confortable, le pain au fromage savoureux et le plaisir d'être en route avec les #friends. Les compagnons virtuels deviennent vite plus importants que les vrais randonneurs. Cette nouvelle manifestation du narcissisme élève l'estime de soi à un tout autre niveau. Après tout, l'ascension du sommet n'a de valeur que si l'on n'est pas seulement fier de sa propre performance, mais que les personnes restées à la maison voient à quel point la journée a été unique et, dans le meilleur des cas, sont jalouses. Mais le cliché parfait peut vite devenir un danger. Lorsque le regard sur le téléphone portable prend le pas sur le chemin, que l'insouciance et la surestimation de soi s'y ajoutent et que les personnes réelles sont négligées.

5. l'animal qui bouge

Si le chemin est le but, on est ici à la bonne adresse. Car pendant que d'autres se précipitent vers les sommets ou dévalent les pentes à ski, l'animal moteur prend plaisir au mouvement lui-même. Ce que les sciences du sport définissent comme le "plaisir fonctionnel" décrit celui qui se réjouit lorsque la traction sur le mur d'escalade est bien réussie, lorsque le speedturn dans la neige profonde est techniquement exécuté de manière irréprochable. Ce qui ressemble presque à une contrainte perfectionniste a pourtant sa justification du point de vue de l'évolution. L'exécution de mouvements bien entraînés génère un sentiment positif : d'une part, il est agréable de voir que quelque chose se déroule sans problème. D'autre part, cela répond également à un objectif. L'équilibre énergétique du corps est soumis à certaines restrictions. Si l'on pratique un mouvement jusqu'à la perfection, le besoin en énergie diminue. Pour l'observateur, ces mouvements sont harmonieux et dignes d'être imités - contrairement au débutant maladroit.

6. le randonneur en pleine conscience

L'air frais et clair de la montagne est aspiré profondément dans les bronches jusqu'à ce qu'il s'échappe avec un profond soupir suivi d'un "Ah, comme c'est merveilleux". Ici, le stress quotidien, les téléphones qui sonnent et les e-mails gênants sont loin. La montagne se transforme en oasis de pleine conscience. Un espace naturel exclusivement dédié à la détente. Ce n'est pas pour rien que les randonneurs en pleine conscience attachent un tapis de yoga enroulé à leur sac à dos pour l'étendre dans l'endroit le plus calme et y pratiquer leur vinyasa. Le rythme soutenu des pas réguliers permet de laisser place à la pensée et de se recueillir. En harmonie avec la nature, on déambule devant soi et on cherche avant tout des lieux de force chargés d'énergie, censés recharger le corps bosselé et malmené du bureau. Et effectivement, le rythme cardiaque ralentit, les pensées s'organisent et la nature a rempli son plein rôle. Jusqu'à ce que le lundi suivant, le réveil sonne à six heures du matin et que le panorama de montagne ressemble à un rêve passé.

7. le fanatique de la beauté

Oops, an error occurred! Code: 20250328172013d15238cd

Envoûtés par l'esthétique des montagnes et la nature à couper le souffle, les fanatiques de beauté ne progressent vraiment qu'extrêmement lentement. Oui, ce sont ceux qui s'arrêtent au milieu du chemin parce qu'ils doivent photographier une chenille sur le bord du chemin ou pensent avoir découvert une fleur particulièrement rare. Comme s'ils voyaient une paroi rocheuse pour la première fois, chaque montagne est photographiée et documentée avec précision. Bien sûr, on connaît chaque montagne par son nom, ce qui est confirmé par la sortie du téléscope, le petit pin étant une caractéristique marquante que seule cette chaîne alpine présente. La magie bien connue de la montagne a complètement absorbé la randonneuse. Mais il faut précisément des personnes qui reconnaissent la beauté de la nature et qui mettent tout en œuvre pour la préserver. Il ne leur viendrait jamais à l'idée de jeter négligemment un emballage de barre de céréales, mais de conserver celui de son prédécesseur.

Newsletter du Tyrol

La montagne vous appelle? Notre newsletter aussi!

Dans notre newsletter mensuelle, nous vous dévoilons les meilleurs conseils de vacances pour le Tyrol.

Entrer le courriel