La fête de la transhumance de Reith im Alpbachtal, © Gabriele Grießenböck
La fête de la transhumance de Reith im Alpbachtal, © Gabriele Grießenböck

Transhumance

Au Tyrol, l’automne ne serait pas l’automne sans la transhumance, un point c’est tout. La tradition veut que cela soit célébré lors de nombreuses fêtes de la désalpe.

La villégiature estivale des animaux : le meilleur air, la meilleure nourriture

Depuis le mois de mai, plus de 33 000 vaches laitières et 77 000 taurillons et génisses, sans oublier les moutons (70 000), les chèvres (5 500) et les chevaux (2 000), paissent sur les alpages tyroliens. Car c’est là, sur les prairies verdoyantes, que les animaux trouvent la meilleure alimentation. De plus, cela permet au paysan de faire l’économie d’un fourrage cher et d’être assuré que les produits naturels ainsi obtenus seront d’une qualité exceptionnelle.
Mais vers le début ou la mi-septembre et après environ quatre mois au vert, les vacances estivales des animaux à l’alpage touchent à leur fin. Il est dès lors temps pour 3 200 vachers et autres bergers de ramener le bétail dans la vallée, à la ferme. Mais de quelle manière ! Au Tyrol, la transhumance rime avec ambiance, et porte haut les couleurs – dans tous les sens du terme – d’une très ancienne tradition paysanne qui, de nos jours, enthousiasme aussi bien les habitants du coin que les visiteurs venus d’ici et d’ailleurs.

« Le premier samedi d’octobre, ce qui correspond à la fête du Saint Rosaire, est traditionnellement le jour de la grande désalpe », nous explique Ernst Pfister, paysan et aubergiste. Son alpage se situe au fond du Zillertal, à Ginzling, à 1 200 mètres d’altitude. Pendant toute une semaine, le paysan, le vacher et leurs familles travaillent activement à la réussite de la désalpe, histoire que les lourdes cloches brillent de tous leurs feux et que les précieux colliers brodés main qui les portent soient bien mis en valeur.

La transhumance dans la Kelchsau

Tout le monde s’affaire pour que la fête soit belle

Il en faut des petites mains pour parer la tête des vaches, leurs cloches et leurs magnifiques coiffes pouvant tout de même peser jusqu‘à 20 kilos. On peut y admirer des images religieuses, une croix ou des maximes, très joliment ornées de roses des Alpes, de branches de pin des montagnes ou de chardon argenté. La décoration est autant une affaire de tradition que de créativité, de sorte que l’on peut souvent voir des bandes de papier coloré agrémenter les fleurs de la coiffe.

De début septembre à octobre, plus de 50 désalpes sont célébrées à travers le Tyrol. Il arrive souvent que le chemin du retour dans la vallée soit long et escarpé, ce qui nécessite beaucoup de petites mains, comme nous le précise également Pfister : « Nous avons besoin de dix assistants. Et ce sont des pros qui nous permettent de ramener les vaches à la maison. » Et il faut aussi de la force pour remettre sur le droit chemin les vaches souvent turbulentes. « Nous retenons les vaches, elles doivent marcher lentement pour parcourir les 20 kilomètres qui les ramènent au village sans accroc. » Et oui, le chemin est long. Heureusement, les paysans, vachers et assistants trouvent dans les villages de quoi se restaurer – du pain, un petit verre de Schnaps et c’est reparti !

La fête de la transhumance à l'alpage Gramai, en direction de Pertisau am Achensee, © Gramai Alm
La fête de la transhumance à l'alpage Gramai, en direction de Pertisau am Achensee
La fête de la transhumance dans la Wildschönau, © Wildschönau Tourismus
La fête de la transhumance dans la Wildschönau
La fête de la transhumance de Reith im Alpbachtal, © Gabriele Grießenböck
La fête de la transhumance de Reith im Alpbachtal

Comment avez-vous trouvé cet article ?

Vous souhaitez une réponse de notre part ? Alors contactez-nous grâce au Kontaktformular.

Haut

Vous voulez que les vacances se glissent dans votre boîte mail?

Alors abonnez-vous à notre newsletter et recevez régulièrement des conseils frais pour vos vacances au Tyrol.